Corruption : les Etats-Unis et l’Allemagne en première ligne d’après l’OCDE

Mardi 2 décembre 2014

Corruption : les Etats-Unis et l’Allemagne en première ligne d’après l’OCDE

Richard Hiault / Grand reporter | Le 02/12 à 12:55, mis à jour à 14:28

l’OCDE a analysé 427 cas de corruption internationale. Dans la plupart de ces affaires, les corrupteurs, principalement des grandes entreprises, cherchent à obtenir un marché public en corrompant un agent de l’Etat. Dans 41 % des cas, un membre de la direction de l’entreprise est à la manœuvre.

Quelle est l’ampleur de la corruption au niveau international ? A travers l’analyse de 427 affaires survenues dans le monde entier, impliquant des particuliers ou des entreprises de 41 pays, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) s’est essayée, pour la première fois, à brosser un état des lieux le plus fidèle possible de ce fléau auquel le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du G20 de Saint-Pétersbourg, en septembre 2013, avait décidé de s’attaquer. Ces affaires qui ont eu lieu entre février 1999 et juin 2014 dans les pays ayant signé la Convention anticorruption de l’Organisation montrent d’abord que deux tiers des cas sont concentrés dans quatre secteurs : les industries extractives (19 %), la construction (15 %), le transport et l’entreposage (15 %) et le secteur de l’information et de la communication (10%).

Le recours à des intermédiaires

Comment s’y prend on pour corrompre ? Avec des intermédiaires. Car dans 75 % des affaires de corruption transnationale, des agents tels que des agents commerciaux, des distributeurs et des courtiers locaux (41 %) étaient impliqués. Une grande part (35 %) mettait en jeu des véhicules juridiques telles que des filiales, des cabinets de conseils locaux, des entreprises situées dans des centres financiers ou des paradis fiscaux ou encore des entreprises dont la propriété effective appartenait à l’agent public destinataires des pots de vin.

D’une manière générale, la corruption tend à prendre des aspects de plus en plus complexes. Cela s’illustre par le fait que « pour faire aboutir les affaires, le délai moyen n’a cessé de s’allonger » depuis 15 ans. Si, en 1999, ce délai était de 2 ans, il est aujourd’hui de 7,3 années.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203982202781-corruption-les-etats-unis-et-lallemagne-en-premiere-ligne-dapres-locde-1070465.php?Hk33aQOhrzdJtCV4.99

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