HSBC chute en Bourse après de nouvelles révélations et de mauvais résultats

Mardi 24 février 2015

SwissLeaks : HSBC chute en Bourse après de nouvelles révélations et de mauvais résultats

Vincent Collen / Correspondant à Londres | Le 23/02 à 17:42

Le patron de la première banque britannique a été contraint de s’expliquer sur son compte en Suisse.

Journée noire pour HSBC. Au moment même où la première banque britannique annonçait ses résultats pour 2014, le « Guardian » publiait de nouvelles révélations embarrassantes issues des fichiers volés en 2008 dans la filiale de l’établissement à Genève. Stuart Gulliver, qui dirige HSBC depuis 2011, détenait à l’époque un compte bancaire en Suisse pour une structure domiciliée au Panama. Face aux journalistes et aux analystes financiers ce lundi matin, Stuart Gulliver a donc dû se défendre sur deux fronts : sa situation personnelle et les pratiques de la banque dans les années 2006-2007, période sur laquelle portent les données dérobées mises au jour il y a deux semaines dans le cadre de l’enquête SwissLeaks. La banque est accusée d’avoir aidé ses clients fortunés à frauder le fisc. Sur ces pratiques, qui appartiennent au passé selon HSBC, Stuart Gulliver a reconnu que le management de la banque éprouvait de la « honte ».

[…] Des resultats moins bons que prévu

Ces explications n’ont pas suffi à éteindre la polémique sur la rémunération des dirigeants de HSBC. Stuart Gulliver a touché 7,6 millions de livres (10,3 millions d’euros) au titre de 2014. C’est 5% de moins qu’en 2013 (et 38% de moins sur la seule part variable) mais tout de même énorme au regard des difficultés dans lesquelles la banque est plongée. « Les gens seront abasourdis d’apprendre que des rémunérations de cette ampleur sont toujours versées après les révélations de ces derniers jours », a relevé l’une des porte-paroles du Parti travailliste. Le président de la banque, Douglas Flint, a souligné que Gulliver n’était pas le patron de HSBC au moment des faits révélés par SwissLeaks . Autre sujet controversé, Gulliver a reconnu que HSBC avait annulé des pages de publicité dans la presse depuis les révélations. « Nous avons recours à la publicité pour vendre plus de produits bancaires. Ca ne fait aucun sens de placer une publicité à côté d’une couverture journalistique hostile », a-t-il dit.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0204178430048-swissleaks-hsbc-chute-en-bourse-apres-de-nouvelles-revelations-et-de-mauvais-resultats-1095985.php?7cXLAdt0oJtCxcVC.99

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