Un fantôme réveille la question des comptes dormants

Jeudi 26 mars 2015

Un fantôme réveille la question des comptes dormants

Mis en ligne le 25.09.2014 à 05:57

François Pilet

Enquête. Les héritiers du politicien indonésien Adam Malik attaquent UBS pour un compte en déshérence. La Suisse deviendra bientôt plus transparente en la matière.

Le fantôme d’Adam Malik a bien choisi son moment pour venir frapper à la porte d’UBS. Alors que les banques suisses s’apprêtent à appliquer de nouvelles règles en matière de fonds en déshérence, les héritiers de ce vice-ministre de l’Indonésie décédé en 1984 viennent de porter plainte contre la banque devant un tribunal de Californie, le 12 septembre dernier. Ils l’accusent d’avoir perdu – ou fait semblant de perdre – toute trace d’un magot de 5 millions de dollars et de lingots d’or que leur père aurait caché en Suisse dans les années 70 et 80, sous le régime autoritaire et corrompu du président Suharto. La plainte ne s’arrête pas à la fortune personnelle de cette figure historique de l’Indonésie, acquise dans des conditions troubles. Lancée sous la forme d’une action collective, la procédure demande un règlement global, ouvert à tous les détenteurs de compte en déshérence d’UBS, calqué sur l’accord qui avait débouché sur le versement de 1,25 milliard de dollars par les banques suisses aux victimes de l’Holocauste en 1998.

Selon les héritiers d’Adam Malik, la plainte vise à punir « la pratique de tromperie et de violation des lois internationales » de la banque, qui a consisté à « s’approprier les avoirs de clients en profitant du climat d’opacité qui régnait en Suisse, du manque de documentation remise aux clients, et du fait que ceux-ci étaient peu susceptibles de se plaindre du fait de leur désir de maintenir secrète l’existence de leurs comptes ». Lire la suite sur le site du magazine l’Hebdo.

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