Buenos Aires attaque en justice Citigroup

Mardi 12 mai 2015

Buenos Aires attaque en justice Citigroup

OLJ 12/05/2015

Les autorités argentines ont déposé une plainte contre Citigroup, qui redoute des poursuites pénales contre des employés, après son retrait de l’épineux dossier de la dette du pays, au centre d’un contentieux avec des fonds, selon des documents boursiers consultés hier. Les régulateurs et entités argentins ont pris des « mesures défavorables » contre Citi Argentina, la filiale locale de l’établissement américain, écrit celui-ci dans ces documents adressés au gendarme de la Bourse, la SEC. Ils ont notamment porté plainte contre la banque et suspendu l’exercice de certaines activités, ajoute Citigroup.

La situation pourrait s’aggraver, prévient-elle, car des sanctions supplémentaires pourraient intervenir comme « des restrictions de certaines activités, la perte de licences pour opérer dans le pays et des poursuites pénales contre certains employés locaux de la banque ». Cette détérioration de la situation pourrait exposer Citigroup à des pénalités financières, conclut-elle. Fin mars, la Commission nationale des valeurs mobilières d’Argentine (CNV) avait ordonné la suspension des activités de Citigroup sur le marché des capitaux. Quelques jours plus tard, la Banque centrale d’Argentine avait suspendu le président de Citibank Argentina, Gabriel Ribisich. Ces décisions s’apparentent à des représailles suite à la décision de Citigroup de ne plus être dépositaire (« custodian ») de comptes de créanciers de Buenos Aires.

La banque américaine est écartelée entre la Justice américaine et le gouvernement argentin. Un juge new-yorkais, Thomas Griesa, lui interdit de payer des intérêts sur la dette argentine tant que le pays n’honore pas ses engagements vis-à-vis des fonds NML et Aurelius. Ceux-ci ont refusé les deux restructurations de la dette argentine de 2005 et 2010 et réclament le versement intégral de leurs créances.

Le gouvernement argentin, qui a déjà fait défaut sur une partie de sa dette, fait pression, lui, sur la banque américaine pour qu’elle paie les autres créanciers. Face à cette situation, Citigroup a préféré abandonner l’activité de « custodian » dans le pays.

(Source : AFP)

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