Christophe Alévêque fait sa fête à la dette

Samedi 23 mai 2015

Christophe Alévêque fait sa fête à la dette

Jonathan BOUCHET-PETERSEN 22 mai 2015 à 19:46

HISTOIRE

« Sur un sujet aussi majeur que la dette, l’ignorance c’est dangereux. Moi-même, j’étais nul, je pipais pas un mot, mais je m’y suis mis. » Samedi au CentQuatre, à Paris, l’humoriste Christophe Alévêque organise, avec son complice Vincent Glenn, documentariste, la deuxième Fête de la dette. La précédente avait notamment permis de récolter 13 000 euros pour le Secours populaire.

Depuis, les deux compères ont publié On a marché sur la dette (La Martinière), « fait avec nos petites mains », petit livre qui mêle bons mots et développements pédagos, et qui vise les (très) nombreux béotiens de la chose économique. S’il fustige les « dogmes de la pensée dominante, qui ferment le débat avec l’idée qu’une seule solution est possible, ce qui est absurde », le citoyen Alévêque, « inquiet mais optimiste jusqu’au trognon », affirme sentir aussi que « même les discours des économistes sur la dette évoluent. Il faut dire que la situation grecque a bien mis le sujet la table ».

Inquiet « du succès des discours complotistes dans l’usine à connerie de notre époque », il met en garde contre la « fainéantise intellectuelle généralisée » et appelle chacun à s’informer. « Le but de la Fête de la dette, c’est de partager des faits et le bilan qui s’impose : ce système ne marche plus. » Outre un spectacle de l’humoriste, le psychanalyste Gérard Miller, des économistes et l’urgentiste collaborateur de Charlie Hebdo, Patrick Pelloux, seront notamment présents.

Et Alévêque de conclure : « On va essayer de faire de la vulgarisation sans tomber dans le simplisme tout en luttant contre la sinistrose et le zemmourisme ambiant. »

J.B.-P. Photo AFP

Source Libération.

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