Depuis janvier, les évadés fiscaux ont rapporté 1,8 milliard d’euros

Mardi 23 juin 2015

Depuis janvier, les évadés fiscaux ont rapporté 1,8 milliard d’euros

Boris Cassel et Matthieu Pelloli | 23 Juin 2015, 07h01 | MAJ : 23 Juin 2015, 07h05

Les petits ruisseaux font les grandes rivières, assure le dicton populaire en encourageant aux petites économies. L’argent qui reflue de Suisse (très majoritairement, mais aussi d’autres paradis fiscaux) jusqu’aux caisses de Bercy n’est ni un petit ruisseau ni une grande rivière, c’est un fleuve en crue.

Depuis sa création en juin 2013, le service de traitement des déclarations rectificatives (STDR) tourne à plein régime. Selon un bilan du ministère du Budget que notre journal s’est procuré, la cellule de régularisation a déjà reçu plus de 40 000 demandes de contribuables « repentis ».

Depuis le scandale Cahuzac, la France s’est dotée d’une nouvelle législation antifraudeurs bien plus répressive, offrant aux enquêteurs des moyens d’action inédits (écoutes, infiltrations, etc.). Les peines encourues ont également été considérablement alourdies. Au final, compte tenu de l’épée de Damoclès pesant au-dessus de leur tête — et de leurs comptes en banque à Lausanne, Genève ou Luxembourg —, les évadés fiscaux — ils détiennent en moyenne 900 000 EUR d’avoirs dissimulés à l’étranger — sautent sur l’occasion qui leur est donnée de rapatrier en France leur argent.

Ainsi, en 2014, le STDR a permis de récolter plus de 1,9 Md€ de recettes fiscales supplémentaires. Mieux : en 2015, ce service devenu presque une « vitrine » de Bercy est parti sur des bases encore plu élevées. Ainsi, à mi-année (du 1 er janvier au 15 juin 2015), le STDR a déjà recouvré près de 1,8 Md€, pour un objectif de rendement de 2,7 Mds€ sur l’ensemble de l’exercice. Dans un contre-la-montre du Tour de France, on parlerait de temps intermédiaire… indiquant qu’un record est vraisemblablement sur le point d’être établi.

Le service a même fait des petits ! Depuis le 1er juin, 7 pôles interrégionaux ont été installés pour renforcer les équipes du STDR. Trois pôles en Ile-de-France (Paris, Saint-Germain-en-Laye [78] et Vanves [92]) et quatre autres pôles en province (Lyon [69], Marseille [13], Bordeaux [33] et Strasbourg [67]). Le jackpot de la chasse aux évadés pourrait encore grossir. Lire la suite sur le site du Parisien.

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