Parrain Bongo

Dimanche 1er février 2004 — Dernier ajout vendredi 22 juillet 2011

Parrain Bongo

Comment se fait-il qu’Omar Bongo, d’allure si bonhomme, terrifie beaucoup plus ses opposants que les sanguinaires Déby ou Sassou Nguesso ?

Parce qu’il a su pratiquer l’assassinat ciblé, et que chacun le sait capable de frapper de nouveau.

Marco Bokoukou Boussaga avait lancé à Libreville un bimensuel impertinent, L’Autre Journal. Il ne souffrait d’aucune maladie, mais il est décédé le 15 décembre en rentrant d’un dîner avec les autorités locales. Il a subitement été pris d’hémorragies au nez et aux oreilles.

Terrifiée, la famille s’est refusée à tout commentaire et n’a pas souhaité d’autopsie (Reporters sans frontières 26/12).

On ne saura donc jamais s’il s’agit d’un assassinat ou d’une mort naturelle. C’est exactement ce qui sied à la réputation du « parrain régional ».

[FXV]

Extrait de Billets d’Afrique et d’Ailleurs N°122 - Février 2004 -

Billets d’Afrique et d’Ailleurs est la revue mensuelle éditée par Survie.

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