Gauche et pauvreté

Vendredi 1er novembre 2002 — Dernier ajout vendredi 22 juillet 2011

Gauche et pauvreté

Omar Bongo est revenu à Paris mi-octobre pour une énième « visite privée ».

L’on ne s’étonne guère qu’il ait reçu dans sa suite de l’hôtel Meurice son vieux complice Charles Pasqua et presque tous les ministres français, à commencer par le Premier.

Même Dominique Versini, dotée du « portefeuille » de la Lutte contre la pauvreté, est venue consulter celui qui confond les milliards du pétrole gabonais et ceux de ses comptes offshore.

Francis Mer, le ministre de l’Économie et des Finances, a pris le relais. Il a été sommé par Jacques Chirac, qui avait invité Bongo à déjeuner, de « passer une ardoise magique sur la dette bilatérale franco-gabonaise » (LdC, 17/10/2002).

Mme Versini en sera d’accord, il ne faudrait pas trop amputer le train de vie du ploutocrate.

Pour une autre visiteuse, la socialiste et ex-ministre Catherine Tasca, pareil pèlerinage est une routine : elle préside l’association France-Gabon.

Mais les militants du nouveau courant « à gauche toute » du PS (Nouveau Monde) s’attendaient-ils à voir leur leader, Henri Emmanuelli, chez le parrain françafricain ? Avec ce Nouveau Monde si proche de l’ancien, ils risquent de se faire « rouler dans la farine ».

La spécialité, paraît-il, du camarade ivoirien Laurent Gbagbo, au sort duquel l’ex-Mitterrandien Emmanuelli serait très attaché.

Extrait de Billets d’Afrique et d’Ailleurs N°108 - Novembre 2002 -

Billets d’Afrique et d’Ailleurs est la revue mensuelle éditée par Survie.

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