François Rouge : « La prison ne guérit absolument personne »

Vendredi 14 août 2015

François Rouge : « La prison ne guérit absolument personne »

14 Août 2015

Par Chantal Mathez Le banquier genevois François Rouge, condamné notamment pour « blanchiment en bande organisée », continue d’investir dans de nombreuses entreprises et se réjouit du succès rencontré par son ouvrage. Interview.

Banque

La vie de François Rouge, serial entrepreneur et banquier sulfureux, a tout du polar. Baron de la gestion de fortune, de l’hôtellerie de luxe ou encore du pétrole, le Genevois finit par être incarcéré pour avoir fréquenté des clans corses. En septembre 2013, il est condamné par le Tribunal correctionnel de Marseille pour « association de malfaiteurs en vue du blanchiment en bande organisée » et « blanchiment en bande organisée ». Publié en mai dernier, « Un Suisse dans le grand banditisme, François Rouge » rassemble des entretiens menés par le journaliste Ian Hamel. Interview.

[…] Bilan : Votre livre connaît un joli succès en librairie. Est-ce que vous vous y attendiez ?

FR : Non, pas du tout. Mais c’est plutôt agréable…

Bilan : Comment l’expliquez-vous ?

FR : Peut-être que j’ai dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas et que le public s’attendait à des révélations. De mon point de vue, je n’ai pas dévoilé grand chose. Tout le monde a toujours su que, depuis des décennies, les banquiers suisses vivaient grâce à l’argent non déclaré.

[…] Bilan : Vous citez de nombreuses personnalités genevoises et françaises dans votre ouvrage. Avez-vous reçu des plaintes en diffamation ?

FR : Absolument aucune plainte. Je les attendais pourtant avec un certain plaisir. Cela m’aurait fait mourir de rire d’être attaqué, mais malheureusement je n’ai pas eu cette chance. La seule histoire drôle est arrivée lorsque j’ai fait une séance de signatures à la Fnac fin juin et que l’ancienne juge d’instruction Carole Barbey, que je cite dans mon livre, m’a demandé, assez courroucée , une dédicace dans laquelle je devais glisser « sans rancune ». Je me suis exécuté avec plaisir ! Lire la suite.

Revenir en haut