Scandale 1MDB : Washington met la pression sur les Genevois de PetroSaudi

Jeudi 22 juin 2017

Scandale 1MDB : Washington met la pression sur les Genevois de PetroSaudi

Sylvain Besson Publié mercredi 21 juin 2017 à 13:58, modifié jeudi 22 juin 2017 à 03:01.

Le Département américain de la Justice demande la confiscation d’actions appartenant au directeur de la junior pétrolière sise à Cologny. En cause : son rôle supposé dans le siphonnage d’un milliard de dollars issus du fonds souverain malaisien. De son côté, Leonardo DiCaprio a rendu les cadeaux reçus dans cette affaire.

Cette fois, l’attaque est directe. Dans une plainte civile déposée la semaine dernière, le Département américain de la justice (DoJ) demande la confiscation d’un paquet d’actions appartenant au directeur de la société pétrolière Petrosaudi, qui dispose d’une antenne à Cologny, la banlieue huppée de Genève.

Ces actions de l’entreprise de sécurité informatique californienne Palantir valaient deux millions de dollars lors de leur achat en 2009, selon la plainte du DoJ.

C’est la première fois que la justice américaine s’en prend aussi frontalement à PetroSaudi, dont le siège principal est à Londres mais dont le centre de gravité bancaire est à Genève, où ont grandi ses dirigeants Tarek Obaid et Patrick Mahony.

Selon la plainte du DoJ, le paquet d’actions Palantir du Saoudo-genevois Obaid – et 83 millions de dollars reçus en 2009 sur son compte chez JP Morgan à Genève – viendraient du pillage du fonds souverain 1MDB par Jho Low, l’homme de confiance du premier ministre malaisien Najib Razak, et par les dirigeants du fonds.

Quelque 4,5 milliards ont été détournés de 1MDB entre 2009 et 2014, évalue la plainte, qui constitue le document officiel le plus complet produit à ce jour sur ce mégascandale financier.

PetroSaudi n’est pas accusée d’avoir participé au détournement. Mais le document du DoJ met en cause sa responsabilité à quatre niveaux. D’abord, 1MDB aurait investi dans PetroSaudi des montants (1,83 milliard de dollars) largement exagérés par rapport à la valeur réelle de la société. Ce surinvestissement aurait permis de détourner un milliard de dollars au profit de Jho Low via une société offshore, Good Star. Lire la suite.

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