Transferts de l’OM : la justice change d’angle de tir

Jeudi 17 septembre 2015

Enquête

Transferts de l’OM : la justice change d’angle de tir

Par Mathieu Grégoire — 15 septembre 2015 à 20:06 (mis à jour à 09:16)

L’ancien président du club a été mis en examen pour « abus de biens sociaux, blanchiment en bande organisée, association de malfaiteurs, faux et usage de faux ».

[Actualisation le 17 septembre à 9 heures] Comme annoncé, l’ancien président de l’Olympique de Marseille (2009-2011) entendu mercredi par le juge Cotelle à Marseille dans l’enquête sur les transferts douteux du club phocéen a été mis en examen pour « abus de biens sociaux, blanchiment en bande organisée, association de malfaiteurs, faux et usage de faux ». Un épisode qui témoigne du changement de tactique de la justice dans cette affaire : faute de pouvoir déterminer à qui profite l’argent des transferts, elle s’attaque à ceux qui l’ont dépensé sans compter, en l’occurrence, les présidents du club. Avec Dassier, elle est servie…

[…] Bandits corses

Pendant son mandat (juin 2009-juin 2011), l’ex-président de l’OM a signé bien d’autres documents, et on doute qu’il pourra en plaisanter ce mercredi dans le bureau du juge d’instruction Guillaume Cotelle, perché au quatrième étage du palais de justice de Marseille. Des mandats d’agents, des contrats et des prolongations de contrat de joueurs, des avenants, des primes… Depuis des mois, Cotelle, spécialisé dans la grande délinquance financière, dissèque la gestion de l’OM entre 2008 et 2014, traque l’abus de bien social dans les recoins des dossiers.

L’enquête sur le club phocéen a débuté en 2011. A l’époque, les juges Thierry Azéma et Christophe Perruaux ciblent des bandits corses qui font la loi dans les boîtes de nuit aixoises. Racket en bande organisée, extorsions et enveloppes, du classique depuis des décennies. Mais un des relais des voyous dans le monde des noctambules, Christophe d’Amico, volubile après son interpellation début 2012, va emmener les magistrats sur un autre terrain, plus vert, plus juteux aussi. Lire la suite sur le site du journal Libération.

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