Monaco : la luxueuse tour Odéon visée par un procès pour « corruption »

Jeudi 17 septembre 2015

Monaco : la luxueuse tour Odéon visée par un procès pour « corruption »

Par Boris Thiolay, publié le 17/09/2015 à 18:05 , mis à jour à 22:54

Onze personnes sont renvoyées en correctionnelle dans l’affaire « Mains propres » portant sur des soupçons de corruption dans l’immobilier sur la Cote d’Azur. Parmi elles, le maire de Beausoleil, les promoteurs de la tour Odéon à Monaco, ainsi qu’un ex-entrepreneur de BTP de la principauté.

L’affaire de la tour Odéon, le gratte-ciel qui surplombe Monaco de ses 170 mètres de hauteur, sera évoquée devant la justice française. Cette opération immobilière de très grand luxe, abritant « l’appartement le plus cher au monde » (500 millions d’euros), selon ses promoteurs, suscite beaucoup d’interrogations, comme l’a raconté L’Express en juillet : montage financier complexe, non-conformité de certains appartements achetés par l’état monégasque et… soupçons de corruption. Selon une information révélée par Nice-Matin, et confirmée par le parquet de Marseille, la juge Christine Saunier-Ruellan vient de boucler, au terme de six années d’instruction, le dossier dit « Mains propres » concernant des opérations immobilières douteuses sur la Cote d’Azur. Dans ce cadre, onze personnes mises en examen sont renvoyées devant le tribunal correctionnel de Marseille. Parmi elles, quatre personnalités liées spécifiquement au chantier de la tour Odéon.

[…] Un procès à Marseille au second semestre 2016

Sont enfin concernés Claudio et Paolo Marzocco, les promoteurs de la tour Odéon. Résidents monégasques de nationalité italienne, les frères Marzocco, 56 ans et 52 ans, ont été mis en examen en février 2012 par le juge Charles Duchaine - qui instruisait alors l’affaire - pour « complicité de corruption active ». La justice les soupçonne d’avoir eu recours aux services de Lino Alberti pour s’attirer les bonnes grâces du maire de Beausoleil. Les deux promoteurs ont démenti à plusieurs reprises avoir le moindre lien avec cette histoire. Mais ils sont donc, eux aussi, renvoyés devant le tribunal correctionnel pour « corruption active », ainsi que le précise le parquet de Marseille à L’Express. Lire la suite.

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