Informer n’est pas un délit, le livre-manifeste

Mardi 29 septembre 2015

Informer n’est pas un délit, le livre-manifeste

LE MONDE | 29.09.2015 à 12h25 | Par Franck Johannès

A l’origine était le secret. Secret de l’enquête, secret de l’instruction, secret bancaire, secret des affaires, secret-défense. « Quand j’appelle à mettre fin à la dictature de la transparence absolue, je défends la République », tweetait Nicolas Sarkozy le 10 novembre 2014. La République n’est pas vraiment en danger : si la transparence absolue n’est évidemment pas souhaitable, c’est bien plutôt une solide opacité qui règne en France et qui stupéfie les journalistes anglo-saxons de passage – la culture de l’Etat et de ses secrets est bien une spécificité nationale.

Seize journalistes le racontent par le menu dans un livre-manifeste, Informer n’est pas un délit, publié le 30 septembre par Calmann-Lévy (240 p., 17 euros), sous la direction de deux poids lourds de l’enquête, Fabrice Arfi, de Mediapart, et Paul Moreira, fondateur de l’agence Premières Lignes, qui produit l’émission « Cash Investigation » pour France 2. C’est une première. Les journalistes d’investigation ont deux caractéristiques remarquables : ils ont du mal à se supporter entre eux et font un travail considérable avec un ego souvent de la même taille. Ils ont rangé ici les couteaux et ont écrit « ensemble, contre les nouvelles censures » – c’est le sous-titre de l’ouvrage.

« Grimper l’Everest en tongs »

Les journalistes, doivent évidemment répondre de leurs écrits – « c’est la moindre des choses », écrit Fabrice Arfi. Une loi réglemente le droit de la presse, la loi du 29 juillet 1881, qui régit avec minutie les us et coutumes journalistiques. Or, « contourner…

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