2% du PIB mondial sont absorbés par la corruption chaque année

Lundi 12 octobre 2015

2% du PIB mondial sont absorbés par la corruption chaque année (étude)

Publié le 2015-10-12 à 13:01 | french.xinhuanet.com

LIMA, 11 octobre (Xinhua) — Entre 1.000 et 1.500 milliards de dollars, soit environ 2% du PIB mondial, sont absorbés par la corruption chaque année, a déclaré dimanche Daniel Kaufmann, président de l’Institut de gouvernance des ressources naturelles, une organisation indépendante à but non lucratif basée à New York.

S’exprimant lors d’une réunion d’un groupe de discussion sur l’intégrité dans la gouvernance publique à l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) à Lima, M. Kaufmann a évoqué ce chiffre impressionnant, résultat d’une longue étude de l’Institut.

Cependant, ce chiffre ne représente que le coût direct de la corruption et ne tient pas compte des innovations et de la productivité perdues, selon M. Kaufmann.

« Le fait de ne pas mobiliser des personnes talentueuses dans les activités de production et d’innovation » a été encore plus coûteux dans les pays qui souffrent de la corruption depuis longtemps.

A l’inverse, les pays qui luttent contre la corruption et renforcent considérablement la primauté du droit peuvent s’attendre à une forte augmentation de leurs revenus par habitant sur le long terme, selon l’étude.

Cela permettra également à ces pays de réduire la mortalité infantile et d’améliorer l’éducation, selon M. Kaufmann.

Les pays qui maîtrisent mieux la corruption ont amélioré de 5% leurs résultats en matière de déficit ou d’excédent budgétaires sur le long terme.

Compte tenu des conclusions de cette étude, M. Kaufmann a appelé à redéfinir la corruption. Estimant que la corruption n’est plus une simple transaction entre deux parties, il l’a qualifiée « de taxe imposée aux pauvres, et, de plus en plus, à la classe moyenne […] qui entraîne de fortes inégalités ».

« La corruption concerne désormais de vastes réseaux, tels que la FIFA. Ces réseaux façonnent les règles du jeu, les institutions, les politiques et les contrats. Ce type de corruption est plus insidieux que la petite corruption », a-t-il déclaré.

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