Berlin et Athènes traquent des fraudeurs en Suisse

Mercredi 25 novembre 2015

Berlin et Athènes traquent des fraudeurs en Suisse

L’Allemagne a transmis à la Grèce des données sur des fraudeurs du fisc grec, détenteurs de comptes en Suisse crédités d’un total de 4 milliards de francs, selon un communiqué mercredi. Des particuliers et des entreprises sont concernés.

Le ministère des Finances de Rhénanie du Nord-Westphalie a annoncé que son administration fiscale, qui a acheté, par le passé, plusieurs CD ou cartes mémoire contenant des informations sur des clients de banques helvétiques, avait transmis au gouvernement grec « plus de 10’000 données pouvant servir à la poursuite de fraude fiscale ».

Les informations récoltées concernent des particuliers et des entreprises. Mais pas forcément 10’000 cas séparés, certains pouvant avoir plusieurs comptes.

« Nous allons analyser avec soin les données. Si besoin, nous allons aussi demander à la Suisse des informations supplémentaires », a réagi le ministre adjoint des Finances Trifon Alexiadis, cité dans le communiqué allemand.

Pratique courante

L’évasion fiscale est pratiquée à grande échelle en Grèce. Le pays est sous pression de ses partenaires européens, qui le soutiennent financièrement depuis plusieurs années, pour améliorer la collecte de l’impôt et de manière générale l’efficacité de son administration fiscale.

Ces dernières années les comptes sur des banques suisses de fraudeurs du fisc de toutes nationalités, surtout allemands, se sont retrouvés au cœur de nombreux scandales. Selon la presse allemande, la Rhénanie du Nord-Westphalie aurait déboursé 5 millions d’euros (5,42 millions de francs) pour acquérir les données dont sont issues les informations sur les fraudeurs grecs.

(ats/nxp)

(Créé : 25.11.2015, 16h21)

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