Sommet des chaises : « Nous avons des propositions à adresser aux chefs d’Etat »

Lundi 7 décembre 2015

Mobilisation

Sommet des chaises : « Nous avons des propositions à adresser aux chefs d’Etat »

Par Amandine Cailhol — 6 décembre 2015 à 19:00

Près de 200 représentants de la société civile se sont réunis dimanche, à Montreuil, autour de chaises réquisitionnées dans les banques, pour faire entendre leurs solutions et dénoncer l’évasion fiscale.

Elles viennent de Marseille, Grenoble, Bordeaux, Rennes, ou encore Chambéry et Bayonne. Certaines sont mêmes parties de Belgique et de Suisse, pour converger à Montreuil (Seine-Saint-Denis), dimanche, lors du Sommet citoyen pour le climat organisé par Alternatiba et la Coalition climat 21. Au total, 196 sièges – des rouges, des noirs, à roulettes ou sans, réquisitionnés au cours des trois derniers mois dans des agences bancaires de la BNP, de la Société générale, du Crédit agricole et de HSBC, s’étaient données rendez-vous sur le parvis de l’Hôtel de ville, pour accueillir autant de représentants de la société civile.

Objet de la réunion : financer la transition écologique, sociale et écologique. Un point commun avec la Conférence sur le climat de Paris, qui se joue en même temps au Bourget, entre négociateurs « officiels », – 196 également, pour trouver un accord, dans le cadre de la COP21. Mais le parallèle s’arrête là, tant il y a de différences notoires entre les deux événements. Côté ambiance d’abord, puisque celui de Montreuil se veut d’abord un rassemblement festif et convivial. Sur les chaises, on retrouve des paysans de Via Campesina, des membres d’Attac, de l’Organisation internationale des syndicats ou encore de Tax justice network, mais aussi des militantes grimées en elfes blancs. Ce qui ne manque pas d’amuser le public, venu en nombre pour assister à ce « Sommet des 196 chaises ». « Ils sont drôles ces chefs d’Etat, avec leur sac à dos et leurs pantalons trop grands », s’amuse un spectateur.

Ciel ouvert

Mais c’est surtout sur le plan du contenu que cette réunion à ciel ouvert, visant à « faire le lien entre l’évasion fiscale organisée par de nombreuses banques et le manque de financements pour le climat », se distingue. Car là où les négociateurs de la COP 21 s’écharpent toujours à trouver un compromis, les militants « faucheurs de chaises » ont des solutions à apporter, notamment pour trouver les 100 milliards de dollars annuels nécessaires pour financer l’adaptation climatique des pays en développement d’ici 2020. « Nous avons des propositions à adresser aux chefs d’Etats du monde entier pour financer la transition sociale et écologique, pour financer les besoins de l’humanité », explique au micro Txetx Etcheverry, porte-parole d’Alternatiba. Lire la suite sur le site du journal Libération.

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