Corruption : le fils du procureur général russe traqué dans son refuge vaudois

Jeudi 17 décembre 2015

Corruption : le fils du procureur général russe traqué dans son refuge vaudois

Gaëtan Vannay Publié mardi 15 décembre 2015 à 17:21, modifié mardi 15 décembre 2015 à 18:08.

L’opposant Alexeï Navalny accuse Artem Tchaïka, résident de Coppet, d’enrichissement illégal et de blanchiment. Berne promet d’examiner « en détail » les allégations visant ce très proche du pouvoir russe.

L’affaire s’annonce extrêmement sensible pour les relations entre la Suisse et la Russie. La justice helvétique va devoir se pencher sur les affaires financières d’Artem Tchaïka. Ce résident de Coppet (VD) est le fils du procureur général de Russie, Youri Tchaïka. Et le gouvernement russe a déjà fait savoir tout le mal qu’il pensait des accusations portées contre la famille de ce très haut serviteur de l’Etat.

A l’origine des allégations visant Artem Tchaïka et son père, on trouve Alexeï Navalny, principal opposant à Vladimir Poutine, et son organisation, la Fondation anti-corruption. Fondée en 2011, elle s’est donnée pour mission de dénoncer la corruption qui sévirait en Russie dans les plus hautes sphères du pouvoir.

« Vu que la justice russe ne fera rien pour des raisons évidentes, nous espérons que la Suisse va ouvrir une enquête sur l’origine de l’argent d’Artem Tchaika, puisqu’il réside dans votre pays et qu’il y blanchit sa fortune », explique la porte-parole de la fondation d’Alexeï Navalny. La démarche est claire : les opposants espèrent que la justice suisse pourra se substituer à la justice russe.

[…] Selon les enquêtes de la Fondation, Artem Tchaïka serait le bénéficiaire ultime de nombreuses affaires en Russie et en Europe, de l’hôtellerie de luxe aux mines de sel en passant par l’immobilier.

L’origine de sa fortune remonterait à la reprise d’une entreprise de transport maritime à Irkoutsk. Son propriétaire, qui s’y opposait, a été retrouvé mort sans qu’aucune enquête ne soit jamais menée. Des participations dans certaines compagnies relient Artem Tchaika à l’entourage d’un célèbre clan mafieux russe. L’argent gagné par ses entreprises serait blanchi notamment en Suisse, où réside le fils du procureur. Lire la suite sur le site du journal Le Temps.

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