La corruption en Russie, comme un air d’infamie

Mardi 29 décembre 2015

Enquête

La corruption en Russie, comme un air d’infamie

Par Veronika Dorman — 27 décembre 2015 à 19:31

L’opposant Alexeï Navalny épingle, dans un documentaire, le rôle trouble joué par le procureur général russe, Iouri Tchaïka, dans l’enrichissement de ses fils, en lien avec la mafia. Une affaire qui n’épargne ni Poutine ni le Kremlin.

En mai 2014, sur la presqu’île de Chalcidique, en Grèce, est inauguré en grande pompe l’hôtel cinq étoiles Pomegranate, refait à neuf, devenu l’établissement le plus luxueux du coin. Des centaines d’invités triés sur le volet assistent à un féerique show lumineux, des feux d’artifice, un concert. Le champagne coule à flots. Sur scène, le ministre russe de la Culture, Vladimir Medinski, salue l’assemblée, composée de l’élite politique et du show-biz grec et russe, en souhaitant de longues années à l’amitié entre les deux pays. C’est ainsi que commence le film Tchaïka, réalisé par la Fondation anticorruption (FAC) d’Alexeï Navalny, l’un des chefs de file de l’opposition russe. Iouri Tchaïka, le procureur général de Russie, se trouve impliqué, selon les résultats d’une longue enquête menée par la FAC, dans l’enrichissement de ses fils, Artem et Igor Tchaïka, à la tête d’entreprises multimillionnaires liées à des gangs criminels.

L’une des spécialités de la FAC est de dénicher les propriétés fastueuses absentes des déclarations fiscales et les comptes en banque offshore des fonctionnaires russes. La découverte de l’hôtel-spa sur les bords de la mer Egée, dont Artem Tchaïka est propriétaire, pousse Navalny à s’intéresser aux fils du procureur général et à leur fortune, car les travaux de rénovation du Pomegranate ont coûté entre 25 et 29 millions d’euros, « ce qui est beaucoup trop cher, même dans le cadre de la corruption autorisée au fils du procureur général », commente Alexeï Navalny. Lire la suite sur le site du journal Libération.

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