
Affaire Wildenstein : la chasse aux "trusts" de Me Dumont-Beghi
Affaire Wildenstein : la chasse aux "trusts" de Me Dumont-Beghi
L’avocate qui a contribué à ébranler la célèbre famille de marchands d’art - dont plusieurs membres sont jugés depuis lundi - raconte tout dans un livre.
Par Victoria Gairin
Publié le 06/01/2016 à 07:48 - Modifié le 06/01/2016 à 12:13 | Le Point.fr
Ce pourrait être la vengeance des femmes, un fait peu habituel dans la famille. Chez les Wildenstein, la fortune se transmet de père en fils et mieux vaut que les conjointes restent en dehors des affaires de gros sous. On leur offre des chevaux, des bijoux, parfois un tableau, un appartement ou, pourquoi pas, une opération de chirurgie esthétique. Pourvu qu’elles ne se mêlent pas. Lorsque Sylvia Wildenstein rencontre pour la première fois Me Claude Dumont-Beghi, en 2003, deux ans après le décès de Daniel, son époux, elle ne s’attend pas à voir arriver une femme. D’emblée, le courant passe : « Je vous ai choisie comme je choisis mes pur-sang ! » reconnaîtra plus tard la veuve du richissime marchand d’art français.
Jusqu’à la mort de Sylvia en 2010, les deux femmes ne se quitteront plus, unies dans leur volonté de rétablir la vérité sur la fortune de Daniel Wildenstein, cet héritage colossal – composé de tableaux à plusieurs millions de dollars, de somptueuses demeures aux quatre coins du monde et de chevaux de course – mystérieusement volatilisé à la mort du magnat. C’est ce combat que relate l’avocate d’affaires internationales engagée dans la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, Claude Dumont-Beghi, dans Les Milliards cachés des Wildenstein, un livre qui paraît ce mercredi 6 janvier aux éditions de l’Archipel.
Le système des « trusts »
[...] Mais, depuis 2003, Me Dumont-Beghi a apporté de l’eau à son moulin en révélant notamment le système des « trusts » sur lequel repose la fortune des Wildenstein. Ce montage complexe hérité des croisés anglo-saxons permet de mettre à l’abri des biens et d’en confier la gestion à un tiers désigné. Tous ceux qui, en Europe, partaient pour les croisades avaient de bonnes raisons d’envisager un voyage sans retour. Les voyageurs anglo-saxons avaient, eux, imaginé de confier leur fief, leur fortune et même leur épouse à un tiers, une personne de confiance. À charge pour ce dernier de tout restituer au « pèlerin » à son retour. Lire la suite.
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