Grande-Bretagne : Google et le fisc, un drame shakespearien

Jeudi 28 janvier 2016 — Dernier ajout mercredi 30 août 2017

Grande-Bretagne : Google et le fisc, un drame shakespearien

En réclamant au géant du Net un arriéré fiscal de 130 millions de livres, le chancelier de l’Échiquier croyait le drame résolu. La tempête s’est déclenchée.

De notre correspondant à Londres, Marc Roche Publié le 28/01/2016 à 14:26 - Modifié le 28/01/2016 à 15:02 | Le Point.fr

L’accord intervenu la semaine dernière entre le fisc britannique et Google a provoqué une polémique de tous les diables. En imposant au géant américain de recherche en ligne un redressement fiscal de 130 millions de livres (170,8 millions d’euros), qui couvre des impôts non payés depuis 2005, le ministre des Finances, George Osborne, pensait avoir tiré un trait sur la lutte à couteaux tirés avec la multinationale concernant la méthode de calcul de l’impôt sur les sociétés. À ses yeux, cet arrangement devait servir de modèle aux autres contentieux fiscaux impliquant des multinationales installées au Royaume-Uni. Mal lui en prit.

Il faut dire que le noeud était gordien : il fallait répondre à la demande de « fair-play fiscal » de l’opinion publique et de son propre parti, tout en continuant à attirer les multinationales sur fond de concurrence avec l’Irlande, le Luxembourg et les Pays-Bas. En cette année de célébration du 400e anniversaire du décès de Shakespeare, le grand argentier était confronté à une véritable gageure digne du maître de Stratford-upon-Avon : ses pièces ne mettent-elles pas en scène des leaders qui, à l’instar de George Osborne, sont tiraillés entre exigence morale et utilitarisme. To be or not to be ? Lire la suite.

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