Comment HSBC met les centres financiers en concurrence

Mardi 9 février 2016

Comment HSBC met les centres financiers en concurrence

LE MONDE ECONOMIE | 09.02.2016 à 12h30 | Par Eric Albert (@IciLondres)

Dans les jours qui viennent, au plus tard dans le courant de la semaine du 15 au 21 février, le conseil d’administration de HSBC va se réunir dans sa tour de Canary Wharf pour prendre une décision existentielle : conserver son siège à Londres ou partir vers de meilleurs auspices, probablement Hongkong.

Difficile de surestimer la symbolique d’un tel déménagement. HSBC est un mastodonte incontournable, l’une des plus importantes banques du système financier mondial. Un départ poserait inévitablement de profondes questions sur l’avenir de la place financière britannique. Les tenants du « déclinisme » de la « vieille Europe » se verraient renforcés. En revanche, la Chine, dont l’économie traverse actuellement de sérieuses turbulences, ne manquerait pas de célébrer cette victoire.

Bien sûr, le chantage au déménagement est partiellement un calcul politique. Pour les dirigeants de HSBC, c’est un excellent bâton à brandir chaque fois que les autorités britanniques se montrent un peu trop sévères. Avec 48 000 employés au Royaume-Uni, la banque possède là un excellent moyen de se faire écouter (même si l’immense majorité d’entre eux resteraient de toute façon outre-Manche).

Le grand public veut du sang

Il faut pourtant prendre la menace au sérieux. Pour essayer de comprendre les fourmis dans les jambes de HSBC, mettons-nous deux minutes dans la peau de Stuart Gulliver, son directeur général. Le Britannique, qui a lui-même vécu deux décennies à Hongkong et aime beaucoup la ville asiatique, ne manque pas de raisons de déménager. Du jour au lendemain,… Lire la suite.

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