Fondations et paradis fiscaux : les méthodes d’UBS pour dissimuler les avoirs de leurs clients

Jeudi 18 février 2016

Fondations et paradis fiscaux : les méthodes d’UBS pour dissimuler les avoirs de leurs clients

LE MONDE | 18.02.2016 à 11h15 • Mis à jour le 18.02.2016 à 17h55 | Par Anne Michel

Les fraudeurs ont la réputation d’être créatifs. L’affaire UBS les révèle aussi poètes. En sus des comptes numérotés ouverts dans les livres de la banque suisse, les enquêteurs ont fait cette drôle de découverte : plus de deux cents sociétés-écrans domiciliées dans des paradis fiscaux bienveillants, cachées derrière de doux noms de baptême. De fort jolies couvertures, invitant au rêve ou à la grande aventure : « Petite sœur », « Hoedic », « Nouvelle fleur », « Glycine », « Dune », « Seaman shipping » (Expédition maritime), « Glowing field » (Champ incandescent), « Moonglow » (L’éclat de la lune), « Sirenetta », « Nossibe »… Ou encore « Odyssée », « Pléiades »…

Pied de nez aux autorités fiscales ? Déni de la fraude commise ? Les entités mises au jour par l’enquête ont été créées dans l’unique but d’éluder l’impôt et de noircir les écrans-radars des autorités fiscales : sociétés à l’activité fictive au Panama, trusts à la mode anglaise aux Bahamas et fondations sises au Liechtenstein.

Les agents du fisc sont rodés aux montages complexes, mais, là, la stratégie de dissimulation poussée de la banque leur a donné du fil à retordre. Chez UBS, près d’un client français irrégulier sur dix possédait une « offshore » non déclarée, selon le bilan établi en janvier 2015 par la Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale. Surtout, un tiers des avoirs cachés (810 millions d’euros) l’étaient à travers des sociétés-écrans….

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/evasion-fiscale/article/2016/02/18/fondations-trusts-et-paradis-fiscaux-les-methodes-d-ubs-pour-dissimuler-les-avoirs-de-leurs-clients_4867539_4862750.html#03teGyUz66Jr8lxe.99

Revenir en haut