Compte rendu
Dakar compte sur la coopération internationale pour récupérer le « magot » de Karim Wade
Par Christophe Châtelot
LE MONDE Le 09.03.2016 à 15h43 • Mis à jour le 10.03.2016 à 13h57
Près d’un an après la condamnation pour enrichissement illicite de Karim Wade, ex-ministre et fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, l’Etat sénégalais se débat pour démêler l’écheveau de sociétés offshore et de prête-noms qui ont permis, selon l’accusation, au condamné et à ses complices de détourner plusieurs dizaines de millions d’euros au détriment du Sénégal. « La traque est lancée pour récupérer le magot manquant et nous avons bon espoir que cela apporte des résultats d’ici six mois ou un an », a déclaré, mardi 8 mars, Me William Bourdon, l’un des avocats de l’Etat sénégalais.
Karim Wade, surnommé « le ministre du ciel et de la terre » au temps de sa splendeur, a été condamné le 23 mars 2015 à six ans d’emprisonnement et 210 millions d’euros d’amende par une juridiction spéciale, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Il était accusé d’avoir acquis illégalement 178 millions d’euros par le biais de montages financiers opaques lorsqu’il était ministre, cumulant les portefeuilles de la coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures de…