« Luxleaks » : Antoine Deltour, lanceur d’alerte, dit avoir « agi en citoyen »

Mardi 26 avril 2016

« Luxleaks » : Antoine Deltour, lanceur d’alerte, dit avoir « agi en citoyen »

26 Avril 2016, 04h46 | MAJ : 26 Avril 2016, 04h46

Le lanceur d’alerte Antoine Deltour, dont le procès s’ouvre mardi au Luxembourg, ne se considère pas comme un militant : il dit avoir simplement agi en « citoyen », « convaincu de la nécessité d’une plus grande justice fiscale et de plus de transparence ».

A l’approche du procès, ce jeune homme discret tout juste trentenaire, lunettes et barbe de trois jours, dit assumer les conséquences de son action, tout en éprouvant « un sentiment mêlé d’impatience et d’appréhension ». Il encourt une peine de 10 ans d’emprisonnement et plus d’un million d’euros d’amende.

Poursuivi pour avoir fourni à la presse des documents révélant des accords entre le fisc luxembourgeois et certaines multinationales, il comparaîtra devant la justice luxembourgeoise jusqu’au 4 mai.

« Au départ, j’étais juste une source anonyme, et je me retrouve sur le devant de la scène », raconte-t-il dans un entretien accordé à l’AFP dans une brasserie d’Epinal, sa ville natale des Vosges (est de la France) où il est aujourd’hui revenu vivre.

Jusqu’en 2010, il travaillait au Luxembourg voisin comme auditeur dans la filiale du cabinet de consultants PricewaterhouseCooper (PwC) avant d’en démissionner« , »entre autres, parce qu’[il est] scandalisé par certaines pratiques fiscales". Lui qui avait débuté sa vie professionnelle au Luxembourg « sans a priori » mais « sans naïveté » ne se doutait « ni de l’ampleur, ni de la radicalité de ces pratiques ». Lire la suite.

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