Barclays : soupçons de blanchiment et défaut de contrôle en France

Mardi 3 mai 2016

Barclays : soupçons de blanchiment et défaut de contrôle en France

Les Echos | Le 03/05 à 15:25, mis à jour à 15:33

Un cadre a averti sa hiérarchie de défauts de contrôle ayant pu donner lieu à du blanchiment d’argent dans l’Hexagone.

La branche française de la banque britannique Barclays souffrirait d’un déficit de contrôle anti-blanchiment, selon des informations du Financial Times (lien payant), qui a eu accès à une lettre envoyée par un dirigeant de l’établissement. Dans ce courrier, Philippe Hébert, responsable du risque, avertit Tony Blanco, patron de Barclays France, des mauvaises pratiques de l’établissement, notamment dans l’agence de Biarritz.

Dans ce point de vente, Philippe Hébert relève que d’importants retraits d’argent liquide répétés n’ont soulevé aucun soupçon de la part des équipes. Ainsi un client aurait à 38 occasions retiré un peu moins de 10.000 euros -la limite légale. De plus, la banque aurait régulièrement et abusivement vendu des produits chers à ses clients. Le responsable prend l’exemple d’un homme de 97 ans à qui la banque a conseillé de placer tout son argent dans son produit d’assurance-vie Spirimmo, dont les frais annuels s’élèvent à 6 %.

Ces informations tombent alors que Barclays a récemment été condamné à une amende de 72 millions de livres (près de 100 millions d’euros) par le régulateur britannique pour ne pas avoir suffisamment contrôlé une méga-transaction avec de riches clients, qui aurait pu s’inscrire dans des circuits d’argent sale. Lire la suite.

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