Paradis fiscaux : le double langage de Londres

Mardi 10 mai 2016

Paradis fiscaux : le double langage de Londres

LE MONDE ECONOMIE | 10.05.2016 à 10h23 | Par Eric Albert (Londres, correspondance)

Viendront, viendront pas ? Alors que le Royaume-Uni organise ce jeudi 12 mai un grand sommet international anti-corruption, dans la foulée du scandale des « Panama papers », et veut s’ériger en leader mondial de la lutte contre l’évasion fiscale, il risque d’y avoir d’importants absents autour de la table : les paradis fiscaux du giron britannique eux-mêmes. Les quatorze territoires d’outre-mer (îles Caïmans, îles Vierges britanniques, Bermudes…) et les trois dépendances de la Couronne (Jersey, Guernesey et l’île de Man) traînent les pieds et n’ont aucune envie de venir se faire taper sur les doigts en public. « Nous sommes en discussion avec [ces territoires] et nous nous attendons à ce qu’un certain nombre d’entre eux se joignent au sommet », explique Downing Street, restant vague.

L’affaire résume bien l’ambivalence de Londres. Depuis quelques années, le Royaume-Uni a fait de la lutte contre l’évasion fiscale une priorité affichée. Au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il joue désormais un rôle actif pour la mise en place de normes fiscales communes pour les grandes multinationales. En interne, il a aussi multiplié les durcissements législatifs, pour combler les failles béantes utilisées par les entreprises. Depuis 2010, Londres estime avoir ainsi levé 2 milliards de livres (2,5 milliards d’euros) en recettes fiscales supplémentaires.

Mais, parallèlement, les paradis fiscaux qui sont dans l’orbite britannique continuent à bien se porter. Selon Nicholas Shaxson, auteur du livre Treasure…

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