Paradis fiscaux : 300 économistes pressent les politiques d’agir

Mardi 10 mai 2016

Paradis fiscaux : 300 économistes pressent les politiques d’agir

Jean Michel Gradt / Journaliste | Le 10/05 à 14:29, mis à jour à 15:21

A l’initiative de l’ONG Oxfam, plus de 300 économistes internationaux publient une lettre dans laquelle ils exhortent les dirigeant politiques d’adopter des mesures communes pour mettre un terme à l’opacité financière offshore à l’échelle mondiale.

A l’initiave de l’ONG Oxfam, plus de 300 éminents économistes de 30 pays viennent de publier une lettre pour mettre en garde les dirigeants politique mondiaux sur le fait que rien, sur le plan économique, ne justifie l’existence des paradis fiscaux. En conséquence, ils les exhortent à adopter des objectifs communs pour mettre fin au l’opacité financière offshore à l’échelle mondiale, et à faire en sorte que la « fermeture » d’un paradis fiscal ne solde plus par un simple transit des évadés fiscaux vers un autre paradis tout aussi accueillant.

Cette lettre est publiée en amont du Sommet organisé par le gouvernement britannique sur la lutte contre la corruption qui se tiendra à Londres jeudi, auquel sont attendus des responsables politiques de quarante pays ainsi que des représentant(e)s de la Banque mondiale et du FMI.

Effets dévastateurs

Tous dénoncent les effets dévastateurs des paradis fiscaux qui privent les États de recettes fiscales et contraignent les pays pauvres à payer le prix fort : pas moins de 12 mille milliards de dollars ont ainsi, selon une étude de ONG Tax Justice Network, échappé aux caisses des états émergents en 2014 (voir encadré).

Bien qu’il existe des divergences concernant les niveaux désirables d’imposition, tous le signataires s’accordent à dire que les « territoires qui permettent de cacher des avoirs dans des sociétés écran ou qui encouragent les entreprises à placer leurs profits là où elles n’exercent aucune activité économique sont une entrave au bon fonctionnement de l’économie mondiale ».

Pour mettre fin à ce fléau, ces personnalités appellent les gouvernements à convenir de nouvelles règles mondiales obligeant les entreprises multinationales à rendre publiques des informations dans chaque pays où elles ont des activités (le « reporting pays par pays public »), et à garantir que l’ensemble de ces territoires révèlent publiquement l’identité des véritables propriétaires des sociétés et des trusts.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/021917525559-paradis-fiscaux-300-economistes-pressent-les-politiques-dagir-1220874.php?azYtvSE9hE4YIxvj.99

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