France-Enquête sur Squarcini, soupçonné de trafic d’influence

Samedi 11 juin 2016

France-Enquête sur Squarcini, soupçonné de trafic d’influence

10/06/2016 | 17:38

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire visant Bernard Squarcini, ancien patron des renseignements intérieurs, pour des soupçons de trafic d’influence liés à ses activités de consultant, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

La justice soupçonne cet ex-proche de Nicolas Sarkozy d’avoir mis ses réseaux au sein de la police au service de son cabinet Kyrnos, fondé en 2013 après son départ de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur, précise-t-on de même source, confirmant des informations du Monde.

Un contrat conclu avec le géant américain de l’industrie du tabac Philip Morris est au cœur de cette procédure ouverte à la suite de perquisitions menées en avril dans les bureaux et au domicile de Bernard Squarcini, ajoute-t-on de même source.

Selon une source proche du dossier, les enquêteurs cherchent à savoir dans quelle mesure il a pu encourager la police marseillaise à lutter contre la contrebande de cigarettes afin de servir les intérêts de Philip Morris. Bernard Squarcini connaît bien la région marseillaise pour avoir occupé le poste de préfet délégué à la sécurité auprès du préfet des Bouches-du-Rhône de 2004 à 2007, avant de rejoindre les renseignements.

Le nom de l’ancien patron de la DCRI apparaît dans deux autres enquêtes, dont l’une porte sur le financement libyen présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 et l’autre sur un volet de l’affaire du cercle de jeu Wagram - il est notamment soupçonné d’avoir demandé le placement d’un policier sur écoute.

Il a par ailleurs été condamné à une amende, en 2014, dans le dossier des « fadettes » du journal Le Monde pour avoir demandé des factures téléphoniques afin d’identifier les sources d’un journaliste enquêtant sur l’affaire Bettencourt.

(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)

Reuters

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