La disparition d’André Guelfi, seigneur et escroc

Mercredi 6 juillet 2016

La disparition d’André Guelfi, seigneur et escroc

Né à Mazagan (Maroc) en 1919, il avait d’abord fait fortune dans la pêche industrielle au large du Maroc et de la Mauritanie, avant de devenir l’un des principaux entremetteurs français.

Par Ian Hamel - 6 juillet 2016

André Guelfi a toujours détesté son surnom de « Dédé la sardine », hérité des années 50, lorsqu’il mettait au point les premiers bateaux-usines, qui congelaient vivantes les sardines pêchées sur les côtes de Mauritanie. Il est mort discrètement à Malte le 28 juin dernier, et non à Saint-Barthélemy, comme l’annonce la presse. Il a été enterré à Paris cette semaine. J’avais été le dernier journaliste à recueillir ses confidences en décembre 2013. Très amer, il n’en finissait pas de dénoncer son ancien associé, Bernard Tapie. « Je l’ai aidé, je ne cesse de le regretter. Tapie n’a aucune morale, aucune reconnaissance », lâchait-il.

La presse n’a découvert son existence qu’en 1997, lorsqu’André Guelfi est jeté en prison par la juge Eva Joly dans l’affaire Elf. Elle lui reproche des commissions trop copieuses. A l’époque, personne ne se demande pourquoi un pays comme la France se sert d’une société gérant une… scierie installée dans la principauté du Liechtenstein, appartenant à André Guelfi, pour faire transiter des centaines de millions de francs.

Ce Corse, né au Maroc le 6 mai 1919, a pourtant eu mille vies avant le dossier Elf, et il a déjà rendu de multiples “services“, notamment lorsqu’il travaille en 1943 pour le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) à Alger, un service secret créé par le général de Gaulle. Lire la suite sur le site Mondafrique.

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