Mossack Fonseca associé à un scandale de corruption pétrolière en Algérie

Lundi 25 juillet 2016

Mossack Fonseca associé à un scandale de corruption pétrolière en Algérie

Washington - Le cabinet Mossack Fonseca, au cœur du scandale des Panama Papers, a créé 12 sociétés-écrans pour le compte d’une figure centrale d’un scandale de corruption pétrolière impliquant le groupe italien Saipem en Algérie, révèle lundi l’ICIJ.

Fin 2015, cette société, filiale d’ENI, et plusieurs de ses responsables ont été renvoyés en justice en Italie pour avoir versé près de 200 millions d’euros à des fonctionnaires et hommes politiques algériens, dont l’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil, pour l’obtention de contrats pétroliers évalués à 8 milliards d’euros.

Une partie de ces fonds a transité par un réseau de sociétés-écrans créées par Mossack Fonseca pour le compte de Farid Noureddine Bedjaoui, ancien homme de confiance de M. Khelil et lui aussi renvoyé en procès en Italie, affirme le Consortium des journalistes d’investigation (ICIJ) dans une enquête publiée en ligne.

12 des 17 sociétés-écrans liés à Bedjaoui ont été créées par Mossack Fonseca, assure ce collectif basé à Washington qui a fait éclater le scandale d’évasion fiscale des Panama Papers début avril.

Agé de 46 ans, M. Bedjaoui, qui cumule les nationalités française, canadienne et algérienne, est visé par une notice rouge d’Interpol, faisant état d’un mandat de recherche pour associations de malfaiteurs. Selon l’ICIJ, il résiderait actuellement dans une résidence de luxe à Dubaï.

Des sociétés-écrans créées par Mossack Fonseca ont été utilisées dans des dizaines de cas en Afrique dans des transactions pétrolières et gazières entourées de soupçons de corruption ou d’évasion fiscale, affirme également l’ICIJ.

jt/jld/csg

AFP / 25 juillet 2016 18h04)

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