À la recherche de 58 dessins érotiques de Picasso

Mercredi 19 octobre 2016

À la recherche de 58 dessins érotiques de Picasso

Volées en même temps que deux tableaux à la belle-fille de Picasso, les encres n’ont pas été restituées à la justice contrairement aux deux toiles.

De notre correspondant à Genève, Ian Hamel Publié le 19/10/2016 à 06:13 | Le Point.fr

Le 24 septembre 2015, l’oligarque russe Dmitri Rybolovlev, presque souriant, pose devant deux toiles du maître, Espagnole à l’éventail et Tête de femme de profil. Ces deux œuvres vont être remises à la justice française « à des fins d’expertise », afin de « provoquer la manifestation de la vérité ». Incontestablement, Dmitri Rybolovlev vient de gagner une manche dans le combat de titan qui l’oppose au numéro 1 mondial des transitaires d’art, le Suisse Yves Bouvier. Le Russe accuse ce dernier de l’avoir roulé dans la farine pendant douze ans en lui surfacturant toutes les œuvres qu’il lui procurait. Il estime son préjudice à un milliard d’euros.

Yves Bouvier est mis en examen en février 2015 pour escroquerie à Monaco. Aussi, lorsque Catherine Hutin-Blay, la belle-fille de Picasso, met, à son tour, en cause le transitaire suisse, en affirmant que deux gouaches, Espagnole à l’éventail et Tête de femme de profil, ainsi que 58 dessins lui ont été volés, Dmitri Rybolovlev saute sur l’occasion. Ces œuvres lui ont été vendues par Yves Bouvier, respectivement en 2013 et en 2010. « Restituer ces tableaux mal acquis est de sa part un cri du cœur », lâche Éric Dupont-Moretti, avocat de l’oligarque, lors d’un grand show médiatique organisé près de l’Arc de Triomphe. Yves Bouvier est à nouveau mis en examen à Paris, cette fois pour recel.

Des goûts artistiques un peu particuliers

En revanche, il n’est pas question, lors de cette restitution, des 58 dessins à l’encre de Picasso. La défense de Dmitri Rybolovlev, habituellement prompte à dénoncer les turpitudes du transitaire helvétique, se montre, cette fois, fort discrète. Lire la suite.

Revenir en haut