Face aux représailles, les journalistes des « Panama papers » tiennent bon

Jeudi 15 décembre 2016

Face aux représailles, les journalistes des « Panama papers » tiennent bon

Plusieurs journalistes à l’origine des « Panama papers » ont subi des représailles, même dans les pays où la presse est considérée comme libre.

LE MONDE | 15.12.2016 à 16h18 • Mis à jour le 15.12.2016 à 16h29 | Par Will Fitzgibbon (ICIJ)

[…] Si les révélations des « Panama papers » ont donné lieu à l’ouverture d’au moins 150 enquêtes dans 79 pays, elles ont également suscité l’ire d’individus ou de gouvernements contrariés par la révélation des intérêts économiques cachés de l’élite mondiale. Des hommes politiques, des hommes d’affaires et des milliers de leurs partisans ont répondu par l’invective, la menace, les attaques informatiques et les procès, selon une enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), qui a coordonné le projet « Panama papers ».

Des représailles de l’Espagne à la Mongolie

Ces réactions hostiles s’inscrivent dans une tendance mondiale à la menace et à la répression envers les journalistes qui, comme Moussa Aksar, se battent pour aborder des sujets sensibles. En 2008, ce dernier a par exemple passé six jours dans une prison nigérienne pour ses reportages sur la corruption, le commerce de faux médicaments ou encore le trafic de nourrissons.

« Nous surveillons de près les conséquences des “Panama papers” et les représailles à l’encontre des journalistes et des organes de presse, assure Courtney Radsch, porte-parole du Comité pour la protection des journalistes. Les attaques contre les journalistes qui révèlent des affaires de corruption sont malheureusement monnaie courante. C’est l’un des sujets les plus dangereux pour la profession. » Lire la suite.

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