La justice américaine sur la piste d’Areva

Dimanche 15 janvier 2017

La justice américaine sur la piste d’Areva

INFO JDD - Le département de la Justice a demandé au FBI d’enquêter sur l’acquisition d’Uramin en 2007. L’opération pourrait tomber sous le coup de la loi anticorruption.

Areva n’en a pas fini avec le scandale Uramin, l’entreprise minière canadienne acquise en juillet 2007 pour 2,5 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros). Après la justice française qui a ouvert deux instructions judiciaires, dont une concerne directement l’affaire Uramin, c’est au tour de la justice américaine de s’intéresser au dossier. Selon nos informations, le département de la Justice (DoJ) a demandé, en fin d’année dernière, au FBI d’enquêter sur cette opération qui pourrait tomber sous le coup de la loi contre la corruption internationale (FCPA).

« Le dossier Uramin était éligible à la loi anticorruption américain »

Un nouveau rapport est explosif pour le groupe français. « J’ai pu prouver, sur la base de documents juridiques incontestables, que le dossier Uramin était éligible à la loi anticorruption américaine, connue sous l’acronyme FCPA. Elle a l’avantage majeur de s’appliquer hors des frontières des États-Unis et de poursuivre les présumés coupables où qu’ils se cachent », explique Marc Eichinger, qui a remis un rapport aux autorités américaines à l’automne 2016. Cet enquêteur français indépendant, ancien financier, avait rédigé, en 2010, un premier rapport sur l’acquisition d’Uramin à la demande du service de sécurité d’Areva. Il concluait à une possible escroquerie et recommandait à son client de saisir les autorités de tutelle. Son nom sera ensuite jeté en pâture par Anne Lauvergeon, l’ancienne présidente du directoire d’Areva, pour dénoncer les enquêtes illégales dirigées contre elle et son mari, Olivier Fric. Ayant gagné les procès intentés par « Atomic Anne » contre lui, Marc Eichinger a continué, pour son propre compte, à enquêter sur cette opération qui a fait perdre au géant du nucléaire quelque 3 milliards d’euros (investissements compris), expliquant en partie sa quasi-faillite.

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Thierry Gadault.

samedi 14 janvier 2017 - leJDD.fr.

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