Affaire de Karachi : les principaux protagonistes renvoyés devant le tribunal

Samedi 21 janvier 2017

Affaire de Karachi : les principaux protagonistes renvoyés devant le tribunal

Six personnes sont poursuivies dans ce dossier d’abus de biens sociaux et de recel, d’abord examiné à Paris, puis renvoyé à Lyon.

Le Monde.fr avec AFP | 20.01.2017 à 19h06

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Lyon a renvoyé devant le tribunal correctionnel, vendredi 20 janvier, les six personnes mises en cause dans le volet financier de l’affaire Karachi.

Selon plusieurs avocats, la cour a assorti sa décision de prescriptions et de non-lieux partiels, dont ils n’avaient pas encore le détail. Elle a également déclaré irrecevable la constitution de partie civile des familles de victimes de l’attentat, lequel avait fait quinze morts, dont onze ouvriers français de la Direction des constructions navales (DCN), le 8 mai 2002.

Dans ce dossier d’abus de biens sociaux et de recel, d’abord examiné à Paris, puis renvoyé à Lyon, six personnes sont poursuivies. Elles sont soupçonnées de financement occulte pour la campagne d’Édouard Balladur par l’intermédiaire de possibles rétrocommissions sur des contrats d’armement avec le Pakistan et l’Arabie saoudite dans les années 1990.

Il s’agit de Nicolas Bazire, ex-directeur de campagne d’Édouard Balladur et aujourd’hui dirigeant du groupe de luxe LVMH ; Renaud Donnedieu de Vabres, ex-conseiller du ministre de la défense François Léotard ; Thierry Gaubert, alors membre du cabinet du ministre du budget Nicolas Sarkozy ; Dominique Castellan, ancien patron de la branche internationale de la DCN ; l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine et l’intermédiaire Abdul Rahman Al-Assir.

Les cas d’Edouard Balladur et de François Léotard ont été disjoints de la procédure. Saisie en juin 2014, la Cour de justice de la République (CJR), seule habilitée à juger des délits commis par des ministres dans l’exercice de leur fonction, avait estimé dans un arrêt du 28 septembre que les faits les concernant n’étaient pas prescrits.

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