Affaire Penelope Fillon : perquisition à l’Assemblée nationale

Mardi 31 janvier 2017

Affaire Penelope Fillon : perquisition à l’Assemblée nationale

La police s’est présentée ce matin au bureau de François Fillon au Palais-Bourbon. Selon « Le Parisien », Penelope Fillon n’avait pas de badge d’accès.

Par Le Point.fr Modifié le 31/01/2017 à 15:11 - Publié le 31/01/2017 à 12:07 | Le Point.fr

Les investigations se poursuivent dans le cadre de l’affaire Penelope Fillon. Des enquêteurs se sont rendus, mardi 31 janvier, dans le bureau de François Fillon à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’enquête préliminaire diligentée par le parquet national financier pour « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits », après les révélations du Canard enchaîné.

Selon une information RTL, Penelope Fillon aurait été rémunérée comme attachée parlementaire non pas jusqu’en fin 2012 mais jusqu’en novembre 2013.

La police cherche à établir la réalité du travail effectué par Penelope Fillon, employée en tant qu’attachée parlementaire de son mari. Selon Le Parisien, les investigations ont permis aux policiers et aux magistrats d’avoir la certitude que Penelope Fillon ne disposait ni de badge d’accès à l’Assemblée ni de messagerie électronique spécifique. Me Antonin Lévy, l’avocat de l’ancien Premier ministre, qui confirme l’information, rétorque dans le quotidien : « De nombreux assistants parlementaires venant de province ne disposent pas de badge. Penelope Fillon est loin d’être la seule dans ce cas. Quant à la messagerie électronique, elle n’en avait pas… tout simplement parce que la grande majorité des assistants parlementaires n’en ont pas. Ces deux points ne sont donc pas un sujet. » Un autre volet de l’enquête porte sur l’emploi de Mme Fillon comme conseillère de La Revue des deux mondes.

Cette intervention fait suite à la perquisition des locaux parisiens de la publication qui a salarié sa femme entre 2012 et 2013. Plusieurs personnes, parmi lesquelles Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de la Revue, Marc Crépu, son ancien rédacteur-en-chef, mais aussi Christine Kelly, biographe de l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, ont déjà été entendues à Nanterre par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales chargés de l’enquête.

Lundi 30 janvier, le couple Fillon a été longuement interrogé, à Versailles, par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières au groupe d’intervention régional. Ces interrogatoires ont duré cinq heures. Aucune information n’a, à ce stade, filtré sur les résultats de ces investigations. Mais l’avocat de François Fillon, Me Antonin Lévy, a indiqué au micro de RTL que des documents avaient été transmis aux enquêteurs pour répondre à leurs interrogations. « D’autres seront encore remis dans les jours à venir pour permettre à l’enquête d’avancer encore plus vite et de se poursuivre dans les prochains jours. On a également fourni le nom de personnes qui pourraient être entendues, on doit encore fournir les coordonnées pour permettre de nouveau à l’enquête d’avancer », a poursuivi l’avocat.

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