La lutte fiscale à l’ère des oligarchies

Dimanche 5 février 2017

La lutte fiscale à l’ère des oligarchies

Par Alain Deneault,

Ambassadeur de la campagne À la recherche des milliards perdus soutenue par Oxfam-Québec, le collectif échec aux paradis fiscaux, Écosociété et la revue Liberté. Directeur de programme au Collège international de philosophie (Paris), il est l’auteur de Une escroquerie légalisée, Précis sur les « paradis fiscaux », Paradis fiscaux : la filière canadienne et Offshore, paradis fiscaux et souveraineté criminelle, tous publiés chez Écosociété.

La lutte pour la justice fiscale et pour une meilleure institutionnalisation du lien social s’intensifie maintenant. Nous sommes de plus en plus nombreux à faire des liens, à comprendre que la concentration de la richesse entre une poignée d’actionnaires (ils sont désormais huit à détenir autant d’actifs que la moitié la plus pauvre de l’humanité) n’entraîne aucune relance économique, aucun investissement pertinent dans l’économie des peuples, aucune activité imposable par les institutions publiques. Au contraire, plus les capitaux sont concentrés, plus on les trouve inscrits dans les législations de complaisance que sont les paradis fiscaux, zones franches, ports francs et autres havres réglementaires. Plus les employeurs du monde se concentrent, plus le travail est accompli dans des ateliers de misère du Sud ou au sein d’une classe ouvrière stagnante du Nord. Plus les capitaux s’articulent autour de la finance, plus ils donnent lieu à des mouvements spéculatifs vertigineux. On voit alors s’accentuer les participations croisées donnant à la caste financière ses airs d’une imparable oligarchie. Lire la suite.

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