L’île de Madère est-elle un paradis fiscal ?

Mercredi 15 février 2017

L’île de Madère est-elle un paradis fiscal ?

Si elle revendique ses avantages fiscaux (5 % d’impôts sur les sociétés, contre 25 % en moyenne en Europe), l’île portugaise se défend de cocher les autres critères du paradis fiscal.

LE MONDE | 15.02.2017 à 11h31 | Par Jérémie Baruch et Maxime Vaudano

« Madère n’a jamais été considérée comme un centre offshore par l’OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques] », se félicitent Roy Garibaldi et Nuno Teixeira. La réponse est aussi évidente que la question sensible pour ces deux représentants du conseil d’administration de la Société de développement de Madère (SDM), l’instance qui gère depuis trente ans la zone franche de l’île dans le cadre d’un partenariat public-privé. Et ceux qui osent les contredire le font forcément sur des bases « idéologiques », parce qu’ils sont d’« extrême gauche », disent-ils. « Money Island » : les secrets de Madère

Dans le cadre de l’enquête « Money Island », menée en partenariat avec les radios télévisions publiques bavaroise (BR) et autrichienne (ORF) et le quotidien espagnol La Vanguardia, Le Monde s’est plongé dans les secrets de l’île portugaise de Madère et de son régime fiscal très avantageux.

[…] Contrairement à de véritables centres offshore, comme le Panama, le registre du commerce de Madère est public et les entreprises sont contraintes de publier leurs comptes. En outre, l’île se conforme à la liste noire portugaise des paradis fiscaux – avec lesquels elle s’interdit de commercer – et aux obligations de l’OCDE en matière d’échange d’informations.

Même si plusieurs scandales d’évasion fiscale et de corruption ont entaché sa réputation ces dernières années, Madère ne figure pas dans les radars de l’OCDE et du GAFI (Groupe d’action financière). Lire la suite.

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