Opération « Patte blanche » sur les Panama Papers

Vendredi 10 mars 2017

Opération « Patte blanche » sur les Panama Papers

Par Florence Autret | 10/03/2017, 9:00 | 608 mots

A l’appel du Parlement européen, Société Générale et BNP Paribas ont répondu présent s’efforçant d’expliquer leurs efforts pour lutter contre l’évasion fiscale et le blanchiment. En revanche, UBS et Credit Suisse, championnes de l’offshore, ne se sont pas montrées.

Les deux plus grandes banques françaises ont tenté une « Opération patte blanche » lundi 6 mars au Parlement européen. Société Générale et BNP Paribas avaient envoyé sur place deux fines lames, à l’invitation de la commission d’enquête sur les Panama Papers, créée l’an dernier. Leur mission : démontrer que leurs employeurs sont passés du côté des gendarmes dans la lutte contre l’évasion fiscale et le blanchiment. La banque au logo rouge et blanc, la plus sévèrement mise en cause dans les révélations du Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) qui a brassé les 11 millions de documents de cette enquête fleuve, est aussi celle qui s’est faite la plus précise devant les députés.

Aujourd’hui, « tous les mandats fiduciaires (avec le cabinet d’avocat Mossack Fonseca basé à Panama) ont été résiliés », a expliqué Patrick Suet, le président de Société Générale Bank & Trust Luxembourg, principal hub du système dénoncé par les investigateurs.

[…] Les champions de l’offshore UBS et Credit Suisse ont refusé l’audition

Si les élus européens n’ont pas été tendres avec les deux banques françaises, la députée écologiste Eva Joly accusant carrément le représentant de Société Générale de mentir, ils n’ont pas caché leur dépit à l’égard des deux champions mondiaux de l’offshore : les banques suisses UBS et Crédit Suisse, qui ont refusé de se présenter à l’audition, dont la moitié était pourtant consacrée au « cas suisse ». Lire la suite.

Revenir en haut