Affaire Fillon : les méthodes dures des juges formés à la lutte contre le grand banditisme

Mardi 14 mars 2017 — Dernier ajout mercredi 19 février 2020

Affaire Fillon : les méthodes dures des juges formés à la lutte contre le grand banditisme

Les affaires Tapie, Fillon ou Bettencourt ont en commun d’avoir été instruites par des magistrats issus de « l’école JIRS », habitués aux rapports de force avec les avocats.

LE MONDE | 13.03.2017 à 11h15 • Mis à jour le 13.03.2017 à 18h25 | Par Gérard Davet et Fabrice Lhomme

[…] Certains anciens des JIRS forment même un cénacle. Ils se voient, s’entraident. Serge Tournaire a pu compter, dans le dossier Tapie, sur l’aide de Jean-Michel Gentil, ex-JIRS, qui lui a fait parvenir les agendas de Nicolas Sarkozy qu’il avait saisis dans le cadre de l’affaire Bettencourt alors instruite à Bordeaux…

Lui-même issu de la « filière JIRS », Charles ­Duchaine, qui a côtoyé Serge Tournaire dans le Sud, révèle : « On est une dizaine à avoir noué des liens amicaux, on fait des repas d’anciens de Marseille. Le point commun : avoir travaillé sur la criminalité organisée. C’est une espèce de club ! » Quant aux méthodes employées, le patron de l’agence nationale anticorruption les justifie : « Dans les dossiers, il ne faut pas s’attendre à des aveux, encore moins de la part des délinquants financiers ou des trafiquants de drogue. Serge Tournaire n’est pas un Saint-Just, il est simplement favorable, à juste titre, à une application de la loi dans toute sa rigueur. » Lire la suite.

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