Fraude fiscale : sept ans de prison requis contre le fondateur de France Offshore

Vendredi 24 mars 2017

Fraude fiscale : sept ans de prison requis contre le fondateur de France Offshore

Le financier Nadav Bensoussan promettait dans les médias français de mettre le « paradis fiscal » à la portée de tous ou presque. Le parquet national financier a requis une peine d’une rare sévérité.

Le Monde.fr avec AFP | 23.03.2017 à 20h36

Il y a cinq ans, le financier Nadav Bensoussan promettait dans les médias français de mettre le « paradis fiscal » à la portée de tous ou presque. Le parquet national financier (PNF) a requis sept ans d’emprisonnement et une amende de neuf millions d’euros à son encontre, estimant que ce dernier a monté un système « industriel » de fraude fiscale et de blanchiment sous le nom de « France Offshore ».

En plus de cette peine, d’une rare sévérité pour une affaire financière, la représentante du PNF, Ulrika Delauney-Weiss, a demandé un mandat de dépôt, c’est-à-dire une mise sous les verrous immédiate, et une amende de neuf millions d’euros.

« Nadav Bensoussan a piétiné tout ce dont il a profité », a-t-elle asséné, rappelant le confortable train de vie d’un financier selon elle dominé par le « pur appât du gain », mais ayant fait en sorte d’être un « citoyen fiscalement fantôme » en France. La représentante du parquet a toutefois souligné qu’il n’avait pas fui la justice.

« Je me disais que c’était toléré », avait dit cet autodidacte de la finance âgé de 38 ans il y a presque un mois, au début de son procès pour fraude fiscale, faux et usage de faux, participation à une association de malfaiteurs, blanchiment, escroquerie en bande organisée…

Le paradis fiscal pour tous

Nadav Bensoussan promettait à la télévision et dans la presse le « paradis fiscal » à tout le monde ou presque : commerçants, petits patrons, professions libérales, toute une clientèle qui n’avait pas les moyens d’accéder aux coffres de la Suisse par exemple.

Selon les enquêteurs, France Offshore aurait aidé à blanchir plus de 700 millions d’euros au minimum, pour le compte de « simples fraudeurs » (petits commerçants, professions libérales) ou de « délinquants » impliqués dans toutes sortes d’escroqueries (TVA et taxe carbone notamment). Le préjudice pour le fisc est estimé à quelque 300 millions d’euros. Lire la suite.

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