Entre la Suisse et l’Allemagne, la fin de la paix fiscale ?

Dimanche 7 mai 2017

Accord Rubik

Entre la Suisse et l’Allemagne, la fin de la paix fiscale ?

Par Nathalie Versieux, correspondante à Berlin — 2 mai 2017 à 19:35

L’arrestation en Allemagne d’un espion chargé par la Suisse de surveiller le contrôleur en chef du fisc allemand, met les autorités helvètes dans l’embarras. Les deux pays avaient signé en 2015 un accord sur la fraude. Peter Beckhoff a reçu vendredi un cadeau plutôt inattendu le jour de son départ en retraite : l’arrestation d’un espion suisse ayant pendant plusieurs années fourni des informations à Berne sur ses activités de contrôleur en chef du fisc de Wuppertal (ouest de l’Allemagne). Bête noire des banquiers suisses, Beckhoff avait fait de la traque de la fraude fiscale le cœur de son activité.

Visiblement, Beckhoff était considéré par l’industrie bancaire helvétique comme suffisamment dangereux pour que Berne lui colle pendant des années un espion sur le dos. Pour Walter-Borjans, l’achat des CD aura coûté au total 19 millions d’euros à sa région. Mais le retour sur investissement est considérable : 6,3 milliards d’euros d’arriérés d’impôts et de pénalités, versés par les contribuables indélicats qui s’autodénoncent en masse dans l’espoir d’échapper aux poursuites. 23 000 des 120 000 fraudeurs du fisc qui se sont autodénoncés en dix ans viennent de NRW. Lire la suite.

Revenir en haut