Le « shadow banking » continue de s’étendre

Jeudi 11 mai 2017

Le « shadow banking » continue de s’étendre

Finance Le système bancaire parallèle a pesé quelque 92’000 milliards de dollars fin 2015, selon un rapport du Conseil de stabilité financière (FSB).

En 2015, son poids s’est renforcé de 3000 milliards de dollars, a indiqué mercredi le FSB dans la sixième édition de ce rapport publié chaque année depuis 2011 pour suivre l’évolution et les risques associés à ce pan du système financier.

Le FSB, un organisme mandaté par le G20 pour mener à bien les réformes après la crise financière de 2007-2008, a attribué cette croissance en partie à une hausse des valorisations en Bourse et à une augmentation du crédit en dehors du secteur bancaire.

Les sociétés fiduciaires, les fonds monétaires et les fonds d’investissements mixtes (autres que les fonds spéculatifs, d’actions ou de titres à revenus fixes) ressortent comme les segments qui ont affiché la plus forte croissance, a précisé le FSB.

Depuis le sommet du G20 à Séoul en novembre 2010, le FSB a entrepris de réaliser chaque année un exercice de suivi du système bancaire parallèle, qui désigne les entités qui participent à l’intermédiation du crédit en dehors du système bancaire.

Il englobe aussi bien des organismes tels que les fonds de titres à revenus fixes ou les fonds immobiliers que les compagnies d’assurance crédit ou les sociétés de crédit à la consommation.

Source de déstabilisation

« La finance de marché apporte une diversification importante des sources de financement qui soutiennent l’économie réelle », a pointé Mark Carney, le président du FSB, qui est également gouverneur de la banque d’Angleterre, soulignant que cet exercice permet toutefois de disposer de données pour juger des mesures à apporter pour encadrer ce pan du système financier.

Compte tenu de son intrication avec le système bancaire traditionnel, le « shadow banking », peut être une source de déstabilisation pour le système financier, comme cela avait été le cas après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers.

L’exercice de suivi, qui a été affiné chaque année depuis son lancement, porte sur les données fournies par 28 juridictions, y ajoutant cette fois la Belgique et les îles Caïmans.

Depuis l’an passé, le FSB procède également à une analyse sur des critères plus étroits. Selon ce filtre plus strict, les sommes brassées dans le système bancaire parallèle se montaient fin 2015 à 34’000 milliards de dollars, soit une hausse de 2,5%.

(ats/nxp)

Créé : 10.05.2017, 17h56

Revenir en haut