« Panama papers » : les petites cachotteries de l’ancien ministre algérien Ali Benouari

Lundi 15 mai 2017

Enquête

« Panama papers » : les petites cachotteries de l’ancien ministre algérien Ali Benouari

En 2000, l’ex-ministre du Trésor avait créé une compagnie offshore pour dissimuler la vente des actions qu’il détenait dans le capital de Société générale Algérie.

Par Lyas Hallas (contributeur Le Monde Afrique, Alger)

LE MONDE Le 15.05.2017 à 16h49 • Mis à jour le 15.05.2017 à 17h10

En janvier 2000, Ali Benouari, ancien ministre algérien délégué au Trésor, a recouru aux services du cabinet panaméen Mossack Fonseca pour créer une compagnie offshore, Beroll Group SA, enregistrée aux îles Vierges britanniques. Une compagnie dissoute un an et demi plus tard, le 31 octobre 2001, et destinée à servir de paravent à la cession, au profit de Khalifa Bank, des actions qu’il détenait dans le capital de Société générale Algérie (SGA), la filiale locale du groupe français Société générale. Ali Benouari ne voulait pas que cela se sache.

« Après réflexion, M. Ali Benouari ne souhaite pas apparaître comme administrateur de la société en marge. C’est pourquoi je vous prie de procéder à la désignation d’un administrateur local. Ce dernier fournira un pouvoir en blanc. La procuration sera faite soit en faveur de M. Ali Benouari soit, le cas échéant, en mon nom. Dès qu’une décision sera prise, je vous le ferai savoir », peut-on lire dans la correspondance adressée le 22 février 2000 par Pierre Richa, patron de la société fiduciaire Pierre Richa & Partners, à l’antenne genevoise de Mossack Fonseca. Lire la suite.

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