UBS encaisse l’annonce de la sortie de Singapour de son capital

Mardi 16 mai 2017

UBS encaisse l’annonce de la sortie de Singapour de son capital

Banques Bras financier de l’Etat singapourien, le GIC avait recapitalisé UBS au plus fort de la crise financière, il y a dix ans.

La nouvelle est tombée lundi, un quart d’heure avant la fin de l’activité sur la Bourse de Zurich. Le GIC, principal bras financier de l’Etat de Singapour, organiser la vente de 93 millions de ses actions UBS. Ce qui représente environ 2,4% du capital du numéro un bancaire helvétique. Cette cession qui devrait lui permettre d’encaisser, sauf plongeon de la valeur du titre, environ 1,5 milliard de francs.

Déclin de 1,25% à Zurich

Comment réagissent les opérateurs des marchés financiers à cette chronique d’une avalanche annoncée d’actions UBS ? Ils encaissent. Zurich a eu une quinzaine de minutes pour s’ajuster lundi soir : résultat, le cours du titre UBS a fini en baisse de 1,25%. Alors que Wall Street prenait le relais, les choses se passaient un peu moins bien : à 19 h 40 en Europe, la valeur du titre déclinait de près de 2,5%.

Rien de grave. A titre de comparaison, en septembre 2016 Straumann avait dévissé de plus de 5% en l’espace d’une journée, lorsque le même fonds singapourien GIC avait réduit sa participation dans le fabricant d’implants dentaires.

Sauvetage d’UBS, dix ans déjà

Le GIC avait créé l’émoi durant la crise financière de 2007 – il y aura dix ans en décembre prochain – en souscrivant à un emprunt d’UBS destiné à renforcer les assises financières d’une banque ébranlée par la crise immobilière des « subprimes » aux Etats-Unis. Une bouée de sauvetage remboursable en parts au capital, ce qui avait fait du fonds souverain singapourien le premier actionnaire de la banque, avec, dans ses mains, près de 9% de son capital.

Au dernier pointage affiché sur le site Internet d’UBS, le gouvernement singapourien détenait un peu plus de 7% du capital de la banque, devant d’autres poids lourds de la finance comme l’américain BlackRock (4,9%) ou la Banque centrale de Norvège (3,3%). Depuis, sa participation a été lentement rabotée. Avant la sortie d’hier. Après finalisation de la mise en vente de ses titres auprès d’autres institutions financières, le GCI détiendra moins de 3% du capital d’UBS. Redevenant ainsi un actionnaire financier presque comme un autre.

(TDG)

Créé : 15.05.2017, 20h16

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