Face aux cyberattaques, une riposte s’esquisse depuis la Suisse

Vendredi 19 mai 2017 — Dernier ajout mardi 27 juin 2017

Face aux cyberattaques, une riposte s’esquisse depuis la Suisse

L’appel récent du patron de Microsoft à élaborer une « convention de Genève numérique » pour protéger les civils des cyberattaques perpétrées par des Etats suscite un fort écho. Le conseiller d’Etat Pierre Maudet est prêt à saisir la perche tendue par le patron de Microsoft

Stéphane Bussard Publié jeudi 18 mai 2017 à 21:00, modifié vendredi 19 mai 2017 à 07:06.

Il l’a martelé à une conférence sur la cybersécurité à San Francisco en février : le monde a impérativement besoin d’une « convention de Genève numérique ». L’appel du président de Microsoft, Brad Smith, a une résonance particulière, quelques jours après la cyberattaque massive « WannaCry » qui a paralysé des centaines de milliers d’ordinateurs à travers le globe. « Le temps, disait Brad Smith, est venu que les Etats mettent en place des règles internationales afin de protéger l’usage civil d’Internet. »

Car le Web n’est plus simplement le formidable outil de transmission et d’acquisition du savoir imaginé par Tim Berners-Lee au CERN à Genève. C’est, selon Brad Smith, un immense champ de bataille mondial. « Comme la quatrième Convention de Genève protège les civils en temps de guerre, nous avons besoin désormais d’une convention de Genève numérique qui engage les gouvernements à protéger les civils de cyberattaques d’Etats-nations perpétrées en temps de paix. »

Une sorte de CICR du web

Le président de Microsoft voit le secteur privé, responsable de 90% du trafic sur Internet, jouer le même rôle dans le cyberespace que le CICR dans le cadre de guerres réelles. Il revendique même de créer une sorte de « Suisse numérique neutre ». Lire la suite.

Revenir en haut