Cyberattaque : « Aucun secteur n’a été épargné par WannaCry »

Lundi 22 mai 2017

Cyberattaque : « Aucun secteur n’a été épargné par WannaCry »

13h00 , le 22 mai 2017

Le directeur cyberdéfense du spécialiste Onepoint, Jonathan Uzan, analyse l’attaque informatique planétaire : massive mais pas si coûteuse.

Cent cinquante pays et plus de 300.000 PC contaminés depuis le 12 mai par le logiciel malveillant WannaCry. Une pandémie informatique qui n’a pas dit son dernier mot puisque de nouvelles répliques orchestrées par les pirates du Web vont arriver. En France, à l’exception de Renault, les entreprises se réfugient dans le déni. Des dizaines auraient été frappées et devront renforcer leurs systèmes défensifs.

En provoquant une énorme secousse informatique, la cyberattaque WannaCry va-t-elle coûter très cher ? C’est d’abord un énorme coup médiatique. Sur le plan technique, cela reste une attaque de masse mais banale. Le logiciel malveillant a touché à travers le monde des milliers d’opérateurs, des administrations, des entreprises et des particuliers mal protégés. Il a encrypté les fichiers d’ordinateurs gérés par des systèmes Windows non mis à jour et connectés à Internet. Les pirates proposent de les rétablir après le versement d’une rançon en bitcoins. Selon les derniers calculs, ils auraient enregistré un gain de 70.000 dollars. C’est très peu au regard de l’ampleur internationale de l’attaque. Ils ont plutôt offert à la planète un test de pénétration gratuit.

À vous entendre, c’est un quasi-échec économique pour les pirates ? Certains avancent que la véritable cible de cette attaque aurait été de manipuler le cours du bitcoin, de jouer avec cette nouvelle Bourse 2.0. Un quasi-échec donc, également au regard des dommages causés aux victimes. Les particuliers ont perdu des fichiers et vont devoir installer des systèmes d’exploitation à jour et renforcer leurs pare-feu. Pour les sociétés et administrations, les coûts induits se chiffrent en remplacement d’équipement et en heures de travail supplémentaires et de production perdues. On peut considérer que si 10.000 ordinateurs sont compromis, les remplacer coûtera de l’ordre de 2 millions d’euros. Lire la suite.

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