Affaire de Karachi : Nicolas Sarkozy entendu comme témoin par la Cour de justice de la République

Jeudi 1er juin 2017

Affaire de Karachi : Nicolas Sarkozy entendu comme témoin par la Cour de justice de la République

L’ancien chef de l’Etat a été entendu dans le volet de l’affaire de Karachi sur le financement présumé occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995.

Le Monde.fr avec AFP | 01.06.2017 à 17h16

Nicolas Sarkozy a été entendu par la Cour de justice de la République (CJR) dans le volet de l’affaire dite « de Karachi », a-t-on appris jeudi 1er juin de source proche du dossier. L’ancien chef de l’Etat était interrogé comme témoin sur le financement présumé occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995.

« Il a été entendu début mai pendant plusieurs heures par la commission d’instruction de la CJR », a précisé cette source, confirmant une information du Parisien.

Lundi dernier, Edouard Balladur a été mis en examen pour « complicité d’abus de biens sociaux et recel » par la CJR, saisie depuis juin 2014 pour enquêter sur le rôle joué par l’ancien premier ministre et son ministre de la défense à l’époque, François Léotard.

[…] L’enquête antiterroriste sur l’attentat de Karachi en 2002 (15 morts, dont 11 Français) avait mis la justice sur la piste de ce financement occulte de la campagne de 1995. Une seconde enquête avait alors été ouverte en 2011 sur ce volet financier, confiée aux juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire. En 2014, ces magistrats s’étaient dessaisis des cas d’Edouard Balladur et de son ministre de la défense de l’époque, François Léotard, au profit de la CJR, seule instance habilitée à juger des délits commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions.

Ils avaient, par ailleurs, renvoyé devant le tribunal correctionnel six protagonistes, dont Nicolas Bazire, ex-directeur de la campagne, Thierry Gaubert, alors membre du cabinet de Nicolas Sarkozy, et l’intermédiaire Ziad Takieddine. Ce renvoi, validé en appel en janvier après deux années de péripéties judiciaires, fait l’objet d’un pourvoi en cassation et une question prioritaire de constitutionnalité sera examinée en juin, retardant encore l’échéance d’un procès.

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