Une vaste enquête secoue un marchand d’antiquités

Vendredi 2 juin 2017

Une vaste enquête secoue un marchand d’antiquités

Justice Une série de perquisitions a eu lieu dans plusieurs entrepôts à Genève. Des centaines d’objets ont été saisis.

Genève apparaît de nouveau au cœur de toutes les suspicions en matière de trafic d’objets archéologiques. Un marchand d’antiquités établi à Genève, comptant parmi les plus importants au monde, Ali Aboutaam, se trouve au centre d’une vaste enquête liée à la fraude à la TVA et au trafic de biens culturels, a révélé mercredi le Wall Street Journal.

Tout est parti des douanes suisses, selon nos informations. Après des mois d’investigation, une procédure a été ouverte le 20 décembre dernier, contre deux personnes et deux sociétés, pour violation de la Loi sur la TVA (LTVA) et de la Loi sur le transfert des biens culturels (LTBC). Une opération d’envergure s’en est suivie à Genève, menée conjointement par l’Administration fédérale des douanes (AFD) et le Ministère public genevois.

Des mois d’expertises

Le 28 février, une quarantaine de douaniers et plusieurs policiers ont investi notamment des entrepôts privés, des locaux aux Ports Francs de Genève et les deux enseignes prestigieuses de Phoenix Ancient Art en Vieille-Ville, a appris la Tribune de Genève. L’agitation n’est pas passée inaperçue. D’autres perquisitions ont suivi jusqu’au 6 mars. Au final, des centaines et des centaines d’objets en mains d’Ali Aboutaam ont été saisis. Il s’agit maintenant de faire parler les pièces pour connaître leur origine. Pas de doute que les expertises vont prendre des mois.

A la suite de ces perquisitions, Ali Aboutaam, président de la société Phoenix Ancient Art, a été auditionné par le procureur genevois chargé du dossier. Tout comme son épouse, qui, elle, a été placée en détention provisoire durant plusieurs jours, avant d’être remise en liberté. Selon le Wall Street Journal, aucune charge n’est retenue contre elle. Un chauffeur a également été interpellé au début de mars, en possession d’une lampe à huile antique, et soupçonné de fraude à la TVA. Il ne fait pas l’objet d’une procédure. Lire la suite.

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