Lafarge en Syrie : deux juges financiers et un juge antiterroriste reprennent l’enquête

Mardi 13 juin 2017

Lafarge en Syrie : deux juges financiers et un juge antiterroriste reprennent l’enquête

Publié le mardi 13 juin 2017 à 5h49 par Sara Ghibaudo

INFORMATION FRANCE INTER | Le parquet de Paris a ouvert vendredi 9 juin une information judiciaire notamment pour financement du terrorisme et mise en danger de la vie d’autrui.

C’est une formule inédite dans l’histoire judiciaire récente : deux juges du pôle financier, Charlotte Bilger et Renaud Van Ruymbeke, et un juge antiterroriste, David De Pas, sont désormais co-saisis sur un même dossier. Ils devront déterminer jusqu’où le cimentier franco-suisse s’est compromis avec le groupe Etat islamique pour que l’usine flambant neuve de Jalabiya, qui avait nécessité de lourds investissements, continue de fonctionner tant bien que mal malgré la guerre civile, dans des conditions de plus en plus dangereuses pour ses salariés. Jusqu’à ce que le groupe terroriste finisse par s’emparer du site en septembre 2014.

LafargeHolcim pourrait être mis en cause comme personne morale

En novembre, les associations Sherpa et le European Center for Constitutional and Human Rights, ainsi que d’anciens salariés, avaient porté plainte pour financement du terrorisme et complicité de crimes contre l’humanité (non retenue à ce stade à l’ouverture de l’information judiciaire). Après une enquête interne, LafargeHolcim a reconnu que sa filiale syrienne avait pris des « mesures inacceptables », et versé en 2013 et 2014 plusieurs centaines de milliers de dollars à des intermédiaires chargés d’amadouer des groupes armés. Lire la suite.

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