Fraude fiscale : le parquet demande le renvoi des Balkany en correctionnelle

Mardi 25 juillet 2017

Fraude fiscale : le parquet demande le renvoi des Balkany en correctionnelle

Les juges financiers demandent que le maire de Levallois, son épouse et un de leurs enfants soient jugés notamment pour « blanchiment de fraude fiscale aggravée ».

Le Monde.fr avec AFP | 25.07.2017 à 12h38 • Mis à jour le 25.07.2017 à 16h10

Le parquet national financier (PNF) a demandé le renvoi en correctionnelle du couple Balkany dans la vaste enquête sur le patrimoine du maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et de son épouse, a appris, mardi 25 juillet, l’Agence France-Presse de source proche de l’enquête. Le PNF demande que Patrick Balkany, 68 ans, sa femme Isabelle, 69 ans, adjointe au maire, et l’un de leurs enfants, Alexandre, soient renvoyés pour « blanchiment de fraude fiscale aggravée » et que Patrick Balkany soit aussi jugé pour « corruption passive » et « prise illégale d’intérêts », affirme la même source. Le parquet requiert également que le couple soit aussi jugé pour « déclaration incomplète ou mensongère » à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, chargée de contrôler les revenus des élus.

Ce réquisitoire ouvre la voie « à un procès dont notre démocratie a besoin, pour que nos concitoyens sachent que la moralisation de la vie publique n’est pas un vain mot », s’est félicité Me Bertrand Repolt, avocat de l’Association des contribuables de Levallois-Perret, partie civile dans le dossier.

« Nous n’avons pas été informés de ce réquisitoire et ne souhaitons donc pas faire de commentaires à ce stade », a réagi Isabelle Balkany. « Je regrette une fois de plus d’être informé par les médias » et que « ce réquisitoire intervienne au cœur de l’été », a indiqué de son côté l’avocat du couple, Me Grégoire Lafarge.

Montages offshore

Les magistrats soupçonnent les époux Balkany d’avoir eu recours à des montages sophistiqués, via des sociétés écran à l’étranger, notamment à Panama et au Liechtenstein, pour dissimuler au fisc la villa « Pamplemousse » sur l’île de Saint-Martin, aux Antilles, et le riad « Dar Gyucy » au Maroc, deux biens saisis par les juges. La justice soupçonne par ailleurs Alexandre Balkany d’avoir aidé ses parents à dissimuler au fisc la possession du riad, dont Patrick Balkany a nié en octobre devant le juge être le propriétaire. Les investigations ont permis de mettre au jour au moins sept sociétés et fondations offshore créées entre 1986 et 2014 dans plusieurs paradis fiscaux. « Le montant des avoirs ayant transité sur les comptes de ces structures ne peut s’expliquer par le seul héritage des parents respectifs d’Isabelle et de Patrick Balkany, issus l’un et l’autre de familles aisées », estime le ministère public dans son réquisitoire.

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